top of page

Solis Sacerdotibus 2

"Me l'an donat, l'ai panat, l'ai parat é bé lo teni" : "Ils me l'ont donné, je l'ai pris, je l'ai apprêté; eh bien, je le tiens bien". Contemplez maintenant.

wetj.jpg
gra.jpg
wyj.jpg

         L’abbé Saunière fait appel au sculpteur toulousain Giscard, spécialiste en imagerie religieuse. Il lui commande un tympan, un bas-relief, des statues et un chemin de croix. Pour ce qui est des vitraux, leur confection est confiée au Maître verrier Henri Feur, de Bordeaux. La présence d’un personnage cornu et grimaçant, baptisé Asmodée, démon de l’amour impur dans le Livre de Tobie, sitôt franchie l’entrée de l’église, laisse perplexe. Les anges se signent. « Par ce signe tu LE vaincras » (22 lettres), l’ange du bas pointe son doigt vers Asmodée, qui haineux, regarde le sol devant le confessionnal. Le bénitier symboliserait l’union des 4 éléments : Asmodée, la terre ; les salamandres, le feu ; les anges, l’air.

         A la suite du tremblement de terre de 1545, les restaurateurs du St Sépulcre à Jérusalem découvrirent une scène représentant deux anges. L’un pointait une inscription qui indiquait : « il a ressuscité, il n’est pas ici », l’autre montrait la tombe en proclamant : « voyez l’endroit où ils le déposèrent » (Daniel Minard). Se pourrait-il qu’il en soit de même ici ?

         Pourquoi le sac percé, sur le grand haut-relief où un Christ ouvre ses bras aux malades regroupés à ses pieds sur un parterre de fleurs ? S'agit-il de la pierre du trou ?

thz.jpg

         Cette scène reprend en partie le thème du martyre de Ste Germaine de Pibrac, identique de celui de Ste Roseline. Certains ont reconnu dans cette scène une colline du domaine salé.

         La scène en bas à droite montre un chapiteau antique qui rappelle les lustres romains ou le balustre qui produisit le message de l'abbé Bigou. Un prêtre appuyé sur un parapluie (Béranger Saunière), examine un buisson sous l’oppidum de Rennes le château reconnaissable à son château et son église. Il avait découvert la sortie d’un souterrain menant à la crypte, qu’il repérait avec les châteaux de Rennes et Coustaussa.

 

         A gauche la colline de Coustaussa ? Et le lit d'une rivière : la Sals ?

         Jean Patrick Pourtal (RLCLD) avance que le château à gauche est une vue imaginée de l’ancien château de Coustaussa.

         Pour moi, ce château est féérique.

kus.jpg
yje.jpg

         Où Béranger Saunière trouva-t-il son inspiration pour cette représentation ? Il ne devait plus exister d’illustration du château de Coustaussa du début du XII ème siècle. Pouvait-il connaître le château allemand de Neuschwanstein qui inspira Walt Disney pour son générique de dessins animés ?

wetej.jpg

Ou le château Templier de Tomar au Portugal :

uxtu.jpg

Le château de Peel sur l'ile de St Patrick. Où Ramon de Périllos effectua le terrible pèlerinage du purgatoire en 1397.

qery.jpg

La Jérusalem céleste ? Site les pierres du songe, dessin de l’auteur.

wfgw.jpg
;us.jpg

         Et la Jérusalem céleste dans la région est assimilée à l'Arcadie. Le cours d'eau qui s'échappe à ses pieds est le fleuve Alphée ou le Pactole !

Onze personnages entourent le Christ. Cet ensemble s’inscrit, comme nous l’avons détaillé, dans un pentacle à l’instar du pèlerin sous l’ogive d’une cathédrale gothique.

         La femme en bas à droite tient son ventre, signe de gravidité, soutenue par son compagnon. La grossesse n’est pas un péché, à moins que l’enfant n’ait été conçu en dehors du lien sacré du mariage ou en état d’adultère ?

         « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère… ».

         Au-dessus d’eux, un croyant attend le pain eucharistique. La femme qui pleure dans ses mains rappelle Marie Madeleine sous l'autel.

         Deux personnages à gauche sont en habits du XVIII ème siècle. Le premier croise les bras sur sa poitrine dans l’attente de la bénédiction, le second joint les mains pour prier. Le personnage derrière eux est équipé d’une béquille. Ses yeux sont fermés. Il incarne le passage 2sam 5v 6-8 :

« 6 Le roi marcha avec ses hommes sur Jérusalem contre les Jébusiens, qui habitaient le pays. Ils dirent à David : « Tu n'entreras pas ici, car même les aveugles et les boiteux te repousseront en disant : ‘David n’entrera pas ici.’ 

         7 David s'empara néanmoins de la forteresse de Sion, c'est-à-dire la ville de David.

         8 David avait dit ce jour-là : « Si quelqu’un veut battre les Jébusiens, il devra atteindre par le canal ces boiteux et ces aveugles qui sont les ennemis de David. C'est pourquoi l'on dit : L'aveugle et le boiteux n'entreront pas dans le temple. ».

         Ici, les handicapés rendent grâce à Dieu et au Christ d’être acceptés pour ce qu’ils sont.

         La femme, en dessous, qui tient un bébé dans ses bras, arbore les couleurs mariales ! Cette représentation est lourde de sous-entendus. Le bébé est-il un frère ou une sœur du Christ, ou l’un de ses enfants ?

         Cette nourrice protège maternellement une jeune fille sensée représenter Ste Roseline ou Ste Germaine, deux figures incarnant la générosité et l’assistance aux déshérités.

         Un chercheur fit remarquer que trois jeunes femmes ont les cheveux libres, attitude qui semble les rassembler dans une même catégorie. De parenté ?

         Le texte au bas de la fresque reprend St Matthieu XI v 28 - 30, mais au lieu de "peiner sous le poids du fardeau", nous lisons "êtes accablés" (avec l'anagramme sac à blés) et au lieu de "je vous procurerai le repos", nous avons "je vous soulagerai" qui évoque "Soulatgé", une possession des seigneurs de Rennes.

         La guérison des souffrances fait-elle référence au rôle de la cité thermale de Rennes les bains ?

         Pour ce qui est de la description des personnages et de la composition générale de l’œuvre, force est de constater que ce « tableau » est très original. La disposition de l'ensemble a été mûrement réfléchie.

         Pour en être totalement convaincu, il faut lire la très bonne analyse rédigée par un magazine anglo-saxon de critique d'art : le n°6 du Stoneprint Journal. L'auteur Edmond Furter est un chercheur en anthropologie structurale qui recherche un schéma récurrent de construction des œuvres d'art mais aussi d'autres réalisations humaines comme l'architecture civile ou religieuse. Il retrouve également ces schémas dans les œuvres de la nature.

         En l’occurrence, concernant le mystère des deux Rennes, il prouve que le schéma de composition de la fresque se retrouve également dans le paysage convexe du plateau de Rennes le château et dans le paysage concave de Rennes les Bains. Mais aussi dans les plans du Domaine et de la décoration de l'église. Ainsi que dans la composition de l’œuvre de Nicolas Poussin.

https://mindprintart.wordpress.com/2019/02/04/rennes-le-chateau-is-an-archetypal-sphere/

         L'intersection des schémas des 2 Rennes met en exergue les lieux suivants sur la ligne de base de cette sinusoïde :

• 14 Mixeur ; Village de Cassaignes.

• 15 Créateur ; Mouscairol, au nord-est du Col du Loup, Pas du Loup (canidé).

• 1 Bâtisseur (Ptah) ; Piste en épingle à cheveux (torsadée) à Brugos (comme Boudet l'appelait), entre la colline de Vioulas et Cabanasse.

• 2 Bâtisseur ; Falaise du Halo (???), Auriol, latitude des Bains (ancienne source).

• 2c Panier ; La Maurine, 'Amour' en égyptien, 'Souhaité' en grec, 'Peau foncée' en latin, à l'image de Marie la noire (Madeleine (conteneur)). Et la crête à l'ouest de Mud Rock (Rocher de boue ???). Les types C sont hors de la grille axiale, dans des secteurs entre leurs axes adjacents.

• 3 Reine ; Source Ejaculation, Coume Sourde (saison printemps, piscine). Sur le bassin versant. 

omgu.jpg

         Les autres points :

         4 Roi, 5 le Prêtre, 6 L'exilée, 7 L'enfant, 8 La guérisseuse, 9 Le couvercle, 10 Le maître, 11 La matrice (utérus), 12 13 Le cœur, 4g Le pôle Sud galactique, 7g Le centre galactique, 11p Le pôle Nord galactique, 15g Le portail galactique, cp Le solstice d'été, csp Le solstice d'hiver.

         Voici l'analyse d'Edmond Furter : « Les gravures sur pierre des Deux Rennes se distinguent par le nombre élevé de caractéristiques naturelles sur leurs grilles axiales, indiquant une relation étroite entre la nature et la culture, une sorte « d’Arcadie », comme on dit que la région l'est. La nature a de nombreux médias (moyens) d'expression structurelle (chimie, biologie, espèces, écologie et humains). Certains de ses médias permettent la collaboration humaine (voir Stoneprint Journal 2 ; les crop circles sont des œuvres d'art naturelles). Nos médias et « œuvres » ressemblent à une reproduction avec une certaine variation, comme celle des espèces, invitant à une étude consciente des modèles apparemment « abstraits » de la nature et de la culture. Notre tendance innée à utiliser les aspects physiques, symboliques et inconsciemment logiques de la nature, incite à des artisanats tels que le feng shui (fang zoi, « le vent et l'eau »). La spéculation sans fin sur les lignes telluriques naturelles, les alignements solaires et stellaires, la géométrie et les supposées conspirations, démontre notre envie de gestalt (forme) ; voir ou imposer un ordre et un sens aux paysages, aux lieux, aux personnes et aux événements. Stoneprint démontre que l'ordre est déjà dans la nature et dans les médias culturels, et lisible dans notre comportement subconscient, au-delà de notre contrôle conscient. Les bizarreries de l'expression individuelle et sociale de la structure archétypale (voir p18) découlent des propriétés inhérentes de la matière, de l'énergie, de la nature, de la perception, des réflexes et du comportement inspiré. »

         Cela étant dit, retenons surtout que la composition de la fresque répondait à un besoin subconscient de laisser des indices permettant de retrouver des lieux précis des environs.

         Plus étrange encore est le chemin de croix où l’on rencontre des personnages qui n’ont pas leur place dans les Évangiles de la Passion. De plus il progresse dans un sens antihoraire.

         Au cours de la série des quatorze stations, le sol y est figuré tantôt en blanc, tantôt noir, tantôt bigarré, tantôt aplani, tantôt sinueux. Ici, on peut se tenir debout mais ailleurs il faut se courber, s’agenouiller ou ramper dans la boue ; ici l’on peut rester vêtu, mais ailleurs il faudra se dénuder. Les teintes or et argent dominent dans les 11 premières stations. Ces couleurs s’opposent sur un même sujet : un soldat avec un casque couleur or, porte une cuirasse en argent et vice versa. Le contraste est frappant à la station 11 où le ciel est absolument noir.

wgfh.jpg

         A la station I, apparaît un griffon d'or, ailes déployées, gardien légendaire des trésors enfouis. Henri Buthion avance que le trône dont les accoudoirs sont des griffons d’or ailés était conforme aux descriptions de la Bible relative à la magnificence de Salomon telle que Nicolas Poussin l’a représentée dans son tableau du Jugement.

         Phonétiquement, il signifie : « point d’émergence d’une source minérale et thermale » ??? (Roger Boonaert).

         Ponce Pilate se voile de sa toge, signe chez les romains d'un arbitrage difficile. Il a les cheveux roux. Un serviteur noir (Nègro) porte un plateau blanc (Blanchefort). On voit le rocher en haut à gauche. D’après Roger Boonaert, trois ruines étaient visibles à gauche du Pech Cardou : le château de Coustaussa, le fortin de Blanchefort et le château de Blanchefort qui était au-dessus de Roc Nègre. Il fut rasé en 1215.

         Pour JP Pourtal, cette image renvoie à Marie de Négri d’Ables, Dame de Blanchefort et d’Aniort. Le voile qui recouvre les marches ménage deux replis simulant des entrées de grottes ou de mines ! "A pied d'œuvre, s'orienter pour se diriger".

         Enfin, le prêtre à la droite de Ponce Pilate tient dans sa main droite, entre le pouce et l’index, une pièce d’or dont la tranche est dirigée vers l’arrière-plan du tableau.

liff.jpg
bhjjk.jpg

         Station II, un enfant ramasse un objet, les boucliers sont levés comme pour se protéger des menaces de la foule.

Un casque en or est à terre.

         Les deux guerriers de gauche se préparent à l’escalade, tandis que celui de droite semble sécuriser l’aplomb du Christ.

         Station III, du dolmen se diriger vers le Goliath. Le profil du Christ agenouillé mime un dolmen ou une entrée de cavité comparable au dessin du drap de l’estrade de la station I.

Un homme souffle dans un buccin ou un cor (anagramme de Roc), un autre porte un casque blanc (bulot et murex).

En observant la station, on se rend compte que le bras horizontal de la croix est le plus long.

srty.jpg

         Station IV, face à l'ouverture, se disposer à l'épreuve. Une jeune fille à genoux pleure en s’accrochant à la vierge. L’assistant à gauche incite le Christ à avancer sans se retourner.

         La croix est une croix grecque à branches égales.

         En arrière-plan, on aperçoit un étendard carré devant lequel se présente une enseigne romaine formée de trois éléments 1/4, soit 3,14. La quadrature du cercle.

         Pour Daniel Dugès, l’étendard et l’enseigne miment un Dé à jouer. Ils évoquent la roche du même nom.

lid.jpg

Station V, le crâne d'un soldat est couvert d'un casque d'or. La station représente le moment où Simon de Cyrène est appelé pour aider Jésus à porter sa croix. Ici, la lecture est simple et directe, c’est la station de “l’aide”. Le Christ exténué semble suivre Simon à l’aveuglette.

L’endroit où est placée cette station doit nous aider dans nos recherches. La peinture très écaillée laisse apercevoir en haut à gauche une montagne ressemblant fortement au Cardou.

Le bras horizontal est à nouveau le plus long.

kurs.jpg
xfgh.jpg

         Station VI, étroitesse du passage. Un romain casqué d'or lève un bouclier argenté. C'est la fameuse rencontre entre Jésus et cette femme qui lui essuie le visage, que l’on appellera sainte Véronique.          Ce nom en latin, “vera icona”, signifiant “vraie image”. Le visage de Jésus serait resté imprimé sur le linge. En observant de très près la station de Rennes on devine d’ailleurs le visage du Christ. Cette station est assez facile à lire, il s’agit du “Cap de l’homme”. En effet, en occitan tête se dit “cap”, sainte Véronique n’est-elle pas en train de relever sur le linge, le cap de l’homme, “la tête de Jésus”, comme nous le précise l’abbé Boudet dans son livre, en parlant de la statue qui aurait été découpée sur un menhir en ce lieu : “Cette sculpture qui a vu près de dix-huit siècles, a fait donner à cette partie du plateau le nom de Cap dé l’Hommé (la tête de l’homme), de l’homme par excellence, filius hominis”.

Station VII, tour Magdala.

On y voit un homme qui montre une direction vers le haut, alors que Jésus est au sol. Un homme l’empêche de s’affaler.

Le sol présente une forte inclinaison, le tout nous suggérant que l’homme est en train de dire à Simon :

“Aide-le, il va falloir monter là-haut”.

xfb.jpg

         Station VIII, l'enfant au tarpan et la veuve, peut-être créé par Henri Buthion.

         Les obstacles à franchir imposent un physique particulier, parabole des enfants pillards de Boudet.

         Pour Roger Boonaert, il faut particulièrement prêter attention aux décors des stations VI à IX.

x y.jpg

         Station IX, le sol est légèrement en pente, un soldat (qui n’est ni un romain, ni un hoplite d’Hérode, Henri Buthion) soutient la croix (qui a perdu un bras) tout en se chargeant du manteau pourpre du Christ, pendant qu’un homme habillé de tissu virevoltant aide Jésus à se relever.          Un cavalier domine le tout. Il monte le cheval de Dieu, Lampos.

         Le plus intéressant ici est la manière dont le corps de Jésus a été dessiné. La tête est complètement cassée et disparaît dans la ligne des épaules, le corps et le bras forment un angle assez étrange. Saunière refit trois fois la tête du Christ.

         De l'à pic, on voit les morts.

         L'homme au casque d'or parle au cavalier, la seule pièce aux échecs qui se déplace avec précision !  Et, le seul chevalier romain du légendaire chrétien est Saint-Martin. Pour Gérard de Sède, il s’agit du Chevalier Bienfaisant que l’on rencontre dans le Rite maçonnique Écossais rectifié.          Daniel Dugès pense que cette station se situe au sommet du Bazel.          « Or, il est à cet endroit quelques rochers curieux dont un qui a exactement la forme du corps de Jésus sur la station ».

         L’abbé Boudet en parle : ” Une de ces pierres mesure plus de huit mètres de longueur, sur deux de largeur et autant de hauteur : cette masse d’environ trente-deux mètres cubes a été soulevée, inclinée dans une direction voulue, et calée à une de ses extrémités afin que son poids énorme ne l’entraînât point sur la pente raide de la montagne. Il faut voir, de ses propres yeux, cette œuvre gigantesque, qui cause une stupéfaction : aucune description ne peut donner une idée exacte de ce travail prodigieux.

x yrj.jpg

         Station X, passe au milieu d'eux. Les dés sont jetés, aléa jacta est : deux dés, dont un, affiche : 3 et 4 ce qui est impossible car, sur un dé, les faces opposées totalisent toujours 7. Donc le 4 est opposé au 3 et ne peut-être à côté. Les dés sont truqués. Ils serviront à Roger Boonaert pour décrypter le sot pêcheur.

         Le soldat tête nue, paré d'une riche épée, respectueusement agenouillé devant le Christ, échange avec lui une poignée de bras, sacralisant une transmission de pouvoir. Il nous apparaît comme un roi franc, lieutenant de Dieu, tandis que l'on brandit la cape rouge, attribut du chef du St Empire. Henri Buthion.

liyf.jpg

Station XI, la croix est à terre et le christ y est cloué ? Le ciel est noir. Il faut s'arrimer pour passer une poche d'eau. L'homme au casque d'or saisit l'échelle.

Une enseigne à 3 écus argentés croise celle-ci.

Au sommet du Serbaïrou, sur un rocher, est gravée une magnifique croix grecque dont nous parle l’abbé Boudet : “Tout à fait dans le haut, directement au-dessus du dolmen, une roche de la crête porte une croix grecque gravée dans la pierre : c’est la plus grande de toutes celles qui nous a été donné de reconnaître”.

Henri Buthion imaginait que l’opérateur de gauche était plutôt en train d’arracher le clou de la main droite du Christ, tandis que celui de droite le tient suspendu par une corde, pour le hisser.

Notons l’angle improbable que la garde de son épée fait avec la lame. Elle semble un soutien au coude du Christ ou marque une indication de l’importance du coude …, « Olêne » en grec, voir le décryptage du « petit document ».

Cette station montre l’importance de l’aide pour passer un obstacle particulier.

idy.jpg

         Station XII, St Jean tient Le livre.

         Qui est la deuxième femme qui pleure, cheveux dénudés ? Ste Roseline de la fresque ?

         A qui appartient la main qui se lève vers le ciel ?  A l’aveugle de la fresque ?

         Daniel Dugès : Comme nous l’avions suggéré à la station III, la station XII est placée au sommet de la montagne de Blanchefort.

         Il ne faut pas confondre le rocher et le sommet. Celui-ci est à quelques dizaines de mètres plus haut que le rocher.

 

         Sur certains documents ce lieu est appelé “caput” ce qui en latin veut dire “sommet” aussi bien que “tête.”

         Les concepteurs du Chemin de Croix ont ici joué sur les mots, car Caput, Tête, et Golgotha ont tous trois le même sens : le crâne.

         La station XII est bien au sommet de Blanchefort, d’ailleurs sur le terrain le lieu est très évocateur ; on est vraiment sur un tertre de quelques mètres carrés.

il dys.jpg

         Station XIII, la descente de croix. Le corps de Jésus est descendu, maintenu dans un linceul. Notons que la forme que prend son corps est identique à la scène X.

         Ici, le sol est horizontal, une légère pente vers la gauche pourrait indiquer la pente d’une rivière, donc une vallée. Joseph d’Arimathie regarde vers la partie du linceul qui est au-dessus de la tête de Jésus, il est de dos. Nous pourrions être dans la vallée de la Sals au pied de ces grands rochers blancs qui en dominent le cours. Il s’agit des fameuses aiguilles que l’abbé Boudet nomme “les Lampos”, le linceul mime leurs silhouettes. Au loin, une tour, Fa ou Arques ?

cb.jpg

Station XIV, sortie du corps du Christ à la cloche de bois ! Le personnage central est habillé comme le berger bleu (« Hercule ») du tableau de Poussin. Du reste, en regardant bien, nous le retrouvons sous les traits de Simon de Cyrène aux stations IV, V et IX. Nous voici avec une pseudo série de Fibonacci. Selon certains courants gnostiques, Simon de Cyrène a été crucifié à la place de Jésus !

         A NDM, les habits de Jésus sont portés par St Jean à la station XII !

         En vis à vis dans la nef la somme des stations fait 15, à droite de la fresque 13, à gauche 17, référence au tarot : 13 la mort, 15 le diable, 17 les étoiles.

         La statuaire est également éloquente !

         St Roch est un saint local. Originaire de Montpellier, il y soigna les pestiférés jusqu’à tomber malade lui-même. Il garda un bubon sur la cuisse qu’un chien léchait régulièrement pour le soigner.

         Ste Germaine de Pibrac est assimilée à Ste Roseline, la ligne rose, le roux sillon…

         Marie Madeleine est la première personne à avoir vu le christ ressuscité sous les traits d’un jardinier. Cela fait d’elle le premier apôtre ! C’est du reste la seule scène du légendaire chrétien à ne pas être représentée dans l’église.

         St Antoine ermite est accompagné d'un sanglier. Il a les traits de Joseph Chiron, le père Pierre Marie. L'ermite de Galamus donne également ses traits à Joseph d'Arimathie à la station XIV.

         Les statues sont disposées de façon à évoquer, par l'initiale du nom de la sainte personne représentée, le mot GRAAL.

h,x.jpg

Au-dessus du baptistère, l'étendard de St Jean Baptiste trace un M. Est-ce lui le Messie ?

sr.jpg

         Jésus semble regarder vers le confessionnal, mais sereinement contrairement à Asmodée. Ensemble, ils regardent un échiquier virtuel devant le confessionnal qui entame le carrelage de l’allée de droite à 45 °.

         Nous retrouvons la même figuration pour le personnage masculin du chœur. Jamais St Joseph n’est représenté jeune ! L’homme qui porte le premier enfant dans le chœur ressemble fort à Jésus. La sainte à qui est dédiée une église est toujours représentée dans le chœur. La femme qui porte le deuxième enfant semble donc bien être Marie Madeleine, la Vierge Mère. Deux enfants Jésus ? Nous retrouvons deux Jésus sur la chaire. L’un présente le globe crucifère, l’autre montre le ciel.

         La scène du vitrail du chœur est touchante. Elle met en scène Marie de Béthanie qui embaume les pieds de Jésus et les essuie de ses cheveux épars. Les beaux cheveux roux de Marie, donnent à la scène une dimension érotique. A l’époque du Christ, les femmes étaient voilées. Elles n’avaient les cheveux libres que dans l’intimité en présence de leur mari …

         Henri Buthion voit dans le décor d’arrière-plan une évocation de sceau de Blanche de Castille.

vx.jpg

         Antoine Gélis est assassiné sauvagement le 1 er novembre 1897.

         Si Saunière rendait des comptes à ses confrères, il décide subitement de faire cavalier seul.

         Il se lance dans des demandes de messes et dans l’immobilier.

         Il achète six terrains autour du presbytère, au nom de Marie Denarnaud. Il achète également des terrains dans les bals des couleurs.

         Sur ce domaine nouveau et d’un seul tenant, il fait ériger un ensemble de constructions d’un luxe parfois ostentatoire et agressif.

         Pour cela, il fait appel à l’architecte Tiburce Caminade et à l’entrepreneur Elie Blot.

         Il y a d’abord la tour Magdala qui, par son nom, évoque la Galilée.

         C’est une tour de style néogothique à deux étages. Carrée et crénelée, elle est surmontée d’un belvédère et flanquée d’une échauguette. Dans cette bâtisse, le curé installe sa bibliothèque de livres rares et son bureau.

         Avec beaucoup d'humour, Gérard de Sède nous dit de Magdala, qu'elle était pour Bérenger Saunière deux fois tour d'ivoire. Si Magdala est deux fois tour d'ivoire, c'est peut-être parce qu'elle est Tour d'y voir, la tour d'où l'on surveille, et l'allusion au pêcheur qui s'en retourne à ses filets, nous indique peut-être la pécheresse peinte sous l'autel par Saunière lui-même, dont les mains jointes forment «la grille » ou le filet par lequel doit passer plusieurs fois l'information afin qu’un ange survienne et en fasse un peigne d'or.

         Un chemin de ronde de forme semi-circulaire se dresse à l’emplacement des anciens remparts. On y accède par un escalier à double révolution (de 11 marches chacun) entourant un bassin.

         À l’autre extrémité se trouve une tour de verre, un jardin d’hiver. Ces tours sont équipées d’escaliers comptant 22 marches et un dallage en échiquier. Saunière a astucieusement dissimulé des repères dans leur dallage.

, xhh.jpg

         La numérologie prend une place importante dans ses projets. Le 22 et le 64. Le 64 représente l’échiquier avec ses 32 cases noires et 32 cases blanches. Il marque la dualité dans le cheminement de l’être humain. Il est essentiel à l’étude des énigmes présentées dans cette affaire.

         Le 22 est l’héritage direct de la Kabale hébraïque. Le 11 était déjà la clé d’Henri Boudet. C’est la raison des 22 dents arborées par le crâne au tympan du cimetière.

         Les 22 polygones du cercle, 22 lettres dans l’alphabet hébreux, 22 arcanes majeurs au Tarot, 22 chapitres dans l’Apocalypse de St Jean… Marie Madeleine est fêtée le 22 Juillet.

         Cet ensemble de constructions délimite au sud un vaste parc orné d’un second bassin. En sortant de ce parc, pour se diriger vers l’église, on rencontre un autre édifice très bourgeois et à trois étages, la villa Béthanie. Meublée en style Napoléon III, elle servait à loger les invités du prêtre Saunière.

         Sa destination première a été d’offrir un lieu de repos aux prêtres à la retraite. A la suite de ses déboires avec la juridiction religieuse instrumentalisée par Mgr de Beauséjour, Saunière léguera la demeure à Marie Denarnaud.

Victor Hugo était également dans la confidence : la légende des siècles, la confiance du marquis Fabrice :

IV - UN SEUL HOMME SAIT OÙ EST CACHÉ LE TRÉSOR

 

Dans ce siècle où tout peuple a son chef qui le broie,

Parmi les rois vautours* et les princes de proie,

Certes, on n'en trouverait pas un qui méprisât

Final, donjon splendide et riche marquisat* ;

Tous les ans, les alleux, les rentes, les censives,

Surchargent vingt mulets de sacoches massives ;

La grande tour surveille, au milieu du ciel bleu*,

Le sud, le nord, l'ouest et l'est, et saint Mathieu,

Saint Marc, saint Luc, saint Jean, les quatre évangélistes,

Sont sculptés et dorés sur les quatre balistes* ;

La montagne a pour garde, en outre, deux châteaux*,

Soldats de pierre ayant du fer sous leurs manteaux*.

Le trésor, quand du coffre on détache les boucles,

Semble à qui l'entrevoit un rêve d'escarboucles ;

Ce trésor est muré dans un caveau discret

Dont le marquis régnant* garde seul le secret,

Et qui fut autrefois le puits d'une sachette ;

Fabrice* maintenant connaît seul la cachette ;

Le fils de Witikind vieilli dans les combats,

Othon, scella jadis dans les chambres d'en bas

Vingt caissons dont le fer verrouille les façades,

Et qu'Anselme plus tard fit remplir de cruzades,

Pour que dans l'avenir jamais on n'en manquât ;

Le casque du marquis est en or de ducat ;

On a sculpté deux rois persans, Narse et Tigrane,

Dans la visière aux trous grillés de filigrane,

Et sur le haut cimier, taillé d'un seul onyx,

Un brasier de rubis brûle l'oiseau Phénix ;

Et le seul diamant du sceptre pèse une once.

 

         1* : Louis XIV, 2*7* : Blanchefort, 3* ancienne tour de la poudrière à l’emplacement de laquelle fut construite la tour Magdala, 4* : la chaire, 5* : Coustaussa et Casteillas, 6* : Blancs Manteaux (Templiers).

         8* : la famille de Carretto est l’une des plus anciennes familles nobles d’Italie, issue des De Saluces par Anselme, elle-même issues de Witikind (Othon en est un descendant), un prince de Saxe soumis par Charlemagne. Fabrice de Carretto fut 42 ème grand maître de l’Ordre de St Jean de Jérusalem. En 1513, il succède à Guy de Blanchefort, meurt en janvier 1521 et est remplacé par Phillipe de Villiers-l’Isle-Adam. (Le grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l'histoire sacrée, Books Google).

         Il est temps de s’intéresser au marquisat de Blanchefort et aux liens qui relient ce nom à l'énigme des deux Rennes du Sud.

         T Garnier (le mercure de Gaillon) : « les Blanchefort du Limousin ne sont pas à confondre avec les BLANQUEFORT (ou Blancafort) en Guyenne (Bordelais). Ce sont deux familles de la noblesse française ayant deux fiefs bien distincts. BERTRAND DE BLANQUEFORT, Grand-Maître de l’Ordre du Temple en 1156 n’est en aucun cas un Blanchefort. »

         La famille de Blanchefort est originaire de Combourg en Bretagne, le lieu si cher à Chateaubriand ! Mais le château de Blanchefort fut bâti sur les terres de St Pierre d'Uzerche entre Limoges et Brive la Gaillarde.

         Par le biais des mariages (De Crequy), les Blanchefort deviennent propriétaire d’une seigneurie de SAULT en 1609. Mais dans le Vaucluse, près de Carpentras ! Ils seront seigneurs également de Castellane dans le Verdon … Ce comté est encore appelé « Terre de Sault »

         Rien à voir avec le Pays de Sault, élevé en vicomté, issue de la partition du Comté de Razès. Le Sault en Razès est un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude, au cœur des Pyrénées, entaillé de profondes gorges. Regroupant quelques petites communes, Belcaire en est l'ancien chef-lieu de canton principal, même si le pays de Sault s'étend aussi sur tout ou partie des anciens cantons voisins de Quillan et Axat.

         Nous voyons donc que la confusion est possible entre l'Aude et le Vaucluse qui abritent toutes deux un Pays de Sault et une possession Blanchefort.

         T Garnier écrit encore : « Au début des années 1610, Me Captier, notaire à Couiza, avait établi un contrat de mariage entre Antoinette d’Ixar, descendante de la famille des Rois d’Aragon, et Pierre de Nègre d’Ables de Lacan, bailli de tout le pays de Sault, fils aîné de Jean de Nègre et Jeanne d’Angeli. Pierre de Nègre d’Ables était l’arrière-grand-père de Marie, dame de Blanchefort. ».

         La légende prête à Antoinette d'Ixar, une liaison adultère avec François de Créquy de Blanchefort, seigneur de Sault, pour expliquer l'arrivée du marquisat de Blanchefort dans l'escarcelle de Marie de Nègre d'Ables. « Jean-Thimoléon de Nègre, grand-père de Marie de Nègre, fils aîné d’Antoinette d’Ixar et de Pierre de Nègre d’Ables, ou prétendu tel, aurait eu en réalité pour père un Créquy-Blanchefort, Seigneur de Sault. »

         Notons tout de même que la lignée de Blanchefort s'éteint aux alentours du début XVIII ème, laissant ainsi le titre vacant.

         À l'origine, le terme de marquisat désignait un gouvernement de frontière, puis la seigneurie bordant une frontière. Le mot provient du terme marche, du latin « marchio ». Sous les temps anciens, le marquisat était composé de deux ou trois comtés. Le marquis était le chef militaire de marche-frontière. Sous l'Ancien Régime, le marquisat était composé de trois baronnies et d'au moins trois châtellenies ou de deux baronnies et de six châtellenies.

         D’Arsonval généalogie : « Blanchefort est une ancienne forteresse wisigothe chargée de garder les approches de la cité de Rhedae. Elle fut inféodée, au onzième siècle, à l’un des grands vassaux des comtes de Rhedez. Le village qui dépendait de ce château était bâti du côté du midi, sur un large plateau légèrement ondulé.

         Les seigneurs de Blanchefort ont leur place marquée dans l’histoire du Rhedesium. Au commencement du douzième siècle, Bernard de Blanchefort se met avec d’autres seigneurs de la contrée en révolte ouverte contre Bernard Aton, vicomte de Rhedez.

         Comme plusieurs autres châtelains, les seigneurs de Blanchefort possédaient un château relevant du domaine des vicomtes, mais le village avait été fondé par des moines bénédictins de Saint-Polycarpe, et les terres avoisinantes avaient été mises en culture par ces religieux. L’abbaye d’Alet, qui exerçait les droits de l’abbaye de Saint-Polycarpe, revendiqua la possession de Blanchefort, et une Bulle du Pape Calixte II, datée de 1119, confirma, en faveur de l’abbé d’Alet, la possession de Blanchefort, castrum de Blancafort.

         Bernard de Blanchefort refusa de se soumettre à cette décision et, aidé de plusieurs autres seigneurs, il eut recours à une lutte armée contre l’abbé d’Alet et contre le comte Bernard Aton pour conserver son domaine. Il y réussit, et c’est à cette condition qu’il déposa les armes, en 1124.

Quand l’armée des Croisés envahit le Rhedesium le seigneur de Blanchefort lutta en loyal chevalier sous la bannière du comte Raymond Roger.          Après la défaite, il subit le sort de la plupart des châtelains de la contrée. Son château fut détruit, et ses biens confisqués passèrent entre les mains de Pierre de Voisins. La destruction du village date de la même époque ».

         Nous voyons ainsi que la seigneurie de Blanchefort est bien réelle et ancienne, mais elle n'a rien à voir, à priori avec la seigneurie du Limousin.          Encore que plusieurs Bernard de Blanchefort apparaissent dans la descendance d'Archambaud de Comborn.

         Mon hypothèse est que la revendication du titre de Marquis de Blanchefort  par François d'Hautpoul-Rennes (1689 – 1753), sans avoir à rechercher une quelconque mésalliance difficile à prouver, relève de la vacance du titre porté auparavant par les Créquy Blanchefort puis par les de Lesdiguières. Peut-être était-ce une promesse faite à son aïeul Blaise par Louis XIV et la royauté en échange de l'information concernant le trésor          Paris / Pavillon / Fouquet, qui permit la construction de Versailles.

 

         Emmanuel Cruvelier me rejoint (la dernière demoiselle de Rennes) :

         « Laissez donc mon frère, à d'autres ce titre qui s'attache à des terres que nous ne possédons pas ! S'était écrié Joseph d'Hautpoul-Monthaut, lorsqu'il avait vu son aîné s'enferrer dans le maquis des procédures qui l'avait tenu en guerre pendant quinze années.

-       Si vous connaissiez l'importance de cette petite terre, mon frère, avait répondu François d'Hautpoul, vous verriez qu'un marquisat n'est rien à côté de l'Empire qu'elle mériterait d'être ! Ces ruines sont le balcon qui nous permet de contempler le visage de notre Seigneur. »

-       La forteresse de Blanchefort, l'église Templière des Serres, les ruines de l'antique forteresse de Montferrand et le château d'Arques, dont le donjon dormait paisiblement dans la vallée, n'étaient pas que des parures de pierre entourant la masse paisible du Cardou ; ils s'ensevelissaient dans un silence de mort comme s'ils cachaient dans leurs entrailles le secret de la maison de Dieu …

Les archives familiales recelaient l'acte par lequel, passant outre les règles de transmission ordinaires des titres, ce titre, tombé en déshérence à la mort, le 6 octobre 1703, de François IV de Blanchefort de Créquy, avait été octroyé à François d'Hautpoul, baron d'Hautpoul et seigneur de Rennes le château.

         François d'Hautpoul avait clamé son ascendance avec le comte Roger III de Foix, dont il descendait par la lignée d'Esclarmonde (Marguerite II de Mauléon, née Isle Jourdain X Georges II d'Hautpoul) et des Mauléon-Narbonne, pour revendiquer ce titre ; il avait mis en exergue son alliance avec Hélie VIII Talairan de Périgord (X en 1298 Brunisende de Foix), cousin d'Esclarmonde et descendant lui aussi de Roger III, dont le sang s'était perpétué dans la lignée des Comborn, des Aubusson et des Blanchefort ; enfin, un troisième descendant du Comte de Foix, Guilhem de Niort, s'était allié à cette famille de Blanchefort, jadis maîtresse de cette forteresse aujourd'hui en ruines qui surveillait les environs de Rennes le château, et avait vu sa propre fille épouser Pierre III de Voisins, seigneur de Rennes le château et ancêtre direct de la famille Hautpoul.

         Le sang des comtes de Foix qui coulait dans les veines des Isle-Jourdain, des Mauléon-Narbonne, des Hautpoul, des Comborn, des Aubussons, des Blanchefort, des Niort et des Voisins, avait permis au dernier seigneur de Rennes de ceindre la couronne des marquis de Blanchefort en excipant sa parenté à la lignée des Comborn et des Créquy-Blanchefort, avant d'épouser le sang par son mariage avec Marie de Nègre d'Ables, élevant à son profit une seigneurie dont le contrôle lui était essentiel pour s'assurer le secret qui dormait dans la crypte de Rennes le château. »

         Il portait donc, les titres de Coseigneur d’Aussillon, Baron d’Hautpoul et de Rennes, Marquis de Blanchefort. Marie de Nègre d’Ables lui apporta ses droits de coseigneuresse de Niort et la seigneurie de Roquefeuille. Il possédait en outre diverses métairies, les bains de Rennes, des terres à Granès et au Bézu.

 

La grande tour surveille, au milieu du ciel bleu,

Le sud, le nord, l'ouest et l'est, et saint Mathieu,

Saint Marc, saint Luc, saint Jean, les quatre évangélistes,

Sont sculptés et dorés sur les quatre balistes ;

La montagne a pour garde, en outre, deux châteaux,

Soldats de pierre ayant du fer sous leurs manteaux.

Le trésor, quand du coffre on détache les boucles,

Semble à qui l'entrevoit un rêve d'escarboucles ;

Ce trésor est muré dans un caveau discret

Dont le marquis régnant garde seul le secret.

;jc.jpg

Par R Descadeillas

Pour lire la suite, cliquez sur : Solis Sacerdotibus 3

bottom of page