Annexes
Des tableaux, des schémas, le traité du Sel par Clovis Hestau de Nuysement.




Repérer l’emplacement DU dolmen de la légende.

Correspondance entre la maquette d’André Douzet et le plan de l’église de RLC

Ermite méditant devant sa grotte, musée de Valenciennes, in le coin de l’énigme
LES MEGALITHES DU PLATEAU DU BARROIS
Jean-Marie GOUTORBE
Les mégalithes sont des monuments constitués par de grands blocs de pierre brute ou quelquefois travaillés. Ils sont l'oeuvre des populations néolithiques et chalcolithiques. (2 400 – 2 000 AJC)
La Meuse est riche en mégalithes malgré les nombreuses destructions de ces monuments durant le XIXème siècle.
Sur la vingtaine de mégalithes recensés par F. Liénard , H. de Wildranges, L. Max-Werly et F. Pomarède il n'en reste plus que 11. Sept sont situés dans le sud-meusien, sur le finage des communes de Montplonne, Bazincourt, Nant le Grand et Tannois.
Ce patrimoine plutôt méconnu mérite toutefois une petite présentation, sans pour autant en reprendre les écrits anciens déjà réalisés sur ce sujet. Tous ces mégalithes sont désormais protégés par un classement au patrimoine.
Sur le plateau de Montplonne on peut encore observer un dolmen et 6 menhirs ou pierre levée.
INVENTAIRE DES MEGALITHES ENCORE VISIBLE DE NOS JOURS :
Le dolmen du Ruissart :
Ce dolmen à double inhumation découvert à Montplonne au lieu-dit "Le Ruissard" a été signalé en 1973. Suite à des fouilles clandestines, des travaux et une fouille ont été diligentés en 1979 par le groupe archéologique de la MJC d’Ancerville. (Mr Joseph KRZYZANOWSKI et Louis LEPAGE)


LE DOLMEN DU RUISSARD (photo 2018) et croquis
Il a été inscrit au patrimoine par arrêté du 7 décembre 2000.
Ce monument est enclavé dans un tumulus de 7 m de diamètre et de 70 cm de hauteur, la chambre funéraire est formée de sept dalles dont plusieurs n’étaient plus en place lors de la fouille.
La chambre est orientée au sud-ouest et elle est longue de 3,50 m pour une largeur moyenne de 1,65 m.
Plusieurs couches non perturbées ont permis de mettre à jour :
-
des petites pierres,
-
du charbon de bois,
-
des dents humaines,
-
une centaine de fragment d’os,
-
des fragments de mandibules
L’outillage lithique étaie composé de :
-
deux pointes de flèches perçantes,
-
une lame de 60 mm,
-
un grattoir sur lame de 81 mm sur dos cortical,
-
un fragment d’une très grande hache polie,
-
un petit galet,
-
un petit broyon
-
deux fragments de calcaire offrant une plage polie.
Un andouiller en bois de cerf incomplet forme l’ensemble de l’industrie osseuse.
Quelques tessons ont été découverts mais certains sont de l’époque gallo-romaine.
Les restes humains correspondent à un homme et une femme âgée d’environ 30 ans. L’étude de ce monument a montré qu’il s’agit d’une sépulture collective.

Plan du dolmen Joseph KRZYZANOWSKI et Louis LEPAGE
Les menhirs :
Les 6 menhirs semblent avoir résisté aux destructions, leur signification pose encore de nombreuses questions par les noms ou les légendes qui y sont attachés. Leur utilisation comme borne entre deux communes les ont préservés.
La Pierre l'Ogre :

Il a été classé MH par arrêté du 5 juillet 1924.
Situé à la limite des territoires de Montplonne et de Nant le Grand
Ce menhir est formé d’une dalle grossièrement taillée d’une hauteur de 1,30 m, d’une largeur de 0,75 m et d’une épaisseur de 0,48 à 0,28 m.
D’après une observation et un écrit de Félix Lienard, autour d’une pierre centrale, s’élevait six ou sept autres pierres brutes fichées en cercle. (Cromlech)
Les vestiges de ce Cromlech n’ont jamais été découverts, à noter que la Meuse comportait deux autres cromlechs (à Epiez et à Vaudeville-le-Haut) qui ont été détruits. Seule la Pierre l'Ogre qui serait la pierre centrale de celui de Montplonne a été préservée.

Le Cromlech de la Pierre l’Ogre ( dessin de F Liénard 1884)
Le Cromlech de la Pierre l’Ogre ( dessin de F Liénard 1884)

Le Menhir de la Chèvre ou de Briffaufer 1 :
Il a été classé MH par arrêté du 7 décembre 2000.
Il se situe à la limite des territoires de Tannois et de Nant le Grand, au point de rencontre de deux sentiers. Il est proche du Menhir de la Queue
Ce menhir mesure 2,25 m de haut, 0,43 m de large et 0,31 m d’épaisseur.
Il a été redressé car, en 1972, il gisait au sol.

Le Menhir de la Queue ou de Briffaufer 2 :
Il a été classé MH par arrêté du 7 décembre 2000.
Il se situe à proximité du Menhir de la Chévre
C’est un menhir d’une hauteur de 1,30 m pour une largeur de 0,43 m et d’une épaisseur de 0,32 m .
Il marque le point d’aboutissement des territoires de Montplonne, Nant le Grand et Tannois.

Le Menhir du Champ l'Ecuyer ou Pierre de Fin :
Il a été classé MH par arrêté du 8 juillet 1924.
Situé à la limite des territoires de Montplonne et de Nant le Grand, il a une hauteur de 1,70 m pour une largeur de 0,53 m et une épaisseur de 0,53 à 0,41 m.
Terminé par une pyramide tronquée, ce menhir a été christianisé par des signes cruciformes et alphabétiformes.

( dessin de F Liénard 1884)

Croquis du menhir (Maxe Werly)

Le Menhir du Corrois :
Il a été classé MH par arrêté du 7 décembre 2000.
Menhir mesurant 1,52 m de hauteur, pour une largeur de 0,55 m et une épaisseur de 0,35 m.
Il possède une cuvette à sa partie sommitale de 18 cm de long, de 10 cm de large pour une profondeur de 10 cm

La cuvette de la partie sommitale.
Le Menhir du Champ l'Alouette ou Corrois 2
Il a été classé MH par arrêté du 7 décembre 2000.
Il est situé à 400 m au nord-ouest du menhir du Corrois
C’est un menhir d’une hauteur de 1,45 m, d’une largeur de 0,55 m et d’une épaisseur de 0,28 cm.
Une croix de lorraine et quelques signes alphanumériques sont gravés grossièrement au sommet du monument


Ci-dessus : Les caractères alpahnumériques
Ci-contre : La croix de Lorraine

Certains de ces monuments sont situés sur des propriétés privées, respectez les plantations et cultures.
Bibliographie :
F. Lienard archéologie de la Meuse tome 1 1881
E. Bouillon revue Lorraine d'antrhropoloie - les pierres levées du plateau de Montplonne 1935
E. Bouillon Journal le Temps 5 avril 1939 (article)
L. Maxe-Werly Examen des monument mégalithiques du Barrois
F. Pomaréde thèse la vallée de la Meuse des origines jusqu'au xème siècle 1966
J. Krzyzanowski - L. Lepage le dolmen du Ruissart 1987 Société Préhistorique Française tome 84
J Guillaume - Ch. Kraemer archéologie en Meuse 2004
Photos : Jean Marie GOUTORBE

L’Alchimie vue par P.V. PIOBB. La partie extrinsèque concerne le travail sur la matière. La partie intrinsèque, l’interaction mentale avec le pratiquant. Toute évolution débute au signe du bélier. A chaque signe échoit une étape de l’œuvre. Enfin, 22 polygones (dont tous les côtés ont la même longueur et dont les angles sont tous égaux entre eux) divisent le cercle. L’étude des diviseurs du cercle porte le nom de système des 22 polygones, lequel système est en somme la clef universelle des sciences secrètes.
L’alchimie par CH de Nuysement
-
Le monde :
Le Monde est vif, et plein de vie et puisqu’il vit, il a Esprit, Ame, et Corps.
Le corps est connu par les sens, mais en lui gît un esprit caché, et en cet esprit, une âme très subtile éloignée des qualités corporelles. Tous corps sont engendrés de l’esprit ; On le doit donc tirer d'eux même.
Il est donc besoin à cet accouplement, d’un tiers qui soit participant de la Nature des deux, et qui soit esprit / corps, parce que les extrémités ne peuvent être assemblées que par la liaison de quelque médiateur, ayant telle affinité à l’une et à l’autre, que chacune y puisse rencontrer sa propre nature. Cette chose unique (Les choses sont nourries de cet Esprit appelé Mercure) est la vraie matière minérale de la pierre, qui est procréée par Nature dans la terre de cette première matière générale : ou esprit universel est la pierre, et l’Elixir.
2. Du Mercure :
Le but auquel tend Nature est de vivifier en séparant, afin d'éviter la mort qui ne vient d'ailleurs que de l'abondance des excréments. La vivification provient donc de la purification que font les Astres en influant. Avec laquelle découle aussi une vertu d'augmentation & restauration. Le mouvement est toujours accompagné de vie. L’âme de l’univers étant ordinaire compagne du corps, car étant en continuel mouvement ils sont aussi en continuelle action d'influer, & par conséquent en perpétuelle vivification.
Les Astres ont double influence ; l’une naturelle, l’autre accidentelle, qui leur survient outre leur nature par les occurrences de leurs situations & regards.
• Le Soleil est dit par Hermès père de l’Esprit du monde, et de la Matière. Les rayons du Soleil ce feu de Nature, qui élèvent & multiplient la vapeur de la Matière, attire & excite le feu inné dedans le gland. Les semences des plantes sont visibles jusqu’au grain : et celle des animaux jusqu’à la géniture. Les Métaux ont pareillement leur semence.
Comment se peut-il que le Soleil soit père de la matière, vu qu’il a été créé lui-même ? Cette première matière de toutes choses on la trouvera invisible. Cet esprit de l’univers, très plein d’âme et de vie, habite principalement en la terre. Le Soleil vient au Printemps réchauffer et raviver son père aggravé de vieillesse, et languissant demi-mort, par les froidures de l’Hiver.
Le Soleil par la force aimantine de ses rayons attire & rappelle la chaleur du Soleil centrique, retirée & comprimée en l'intérieur de la terre par l'âpre rigueur du froid, laquelle remontant à la superficie redonne la vertu végétative à toutes choses. Le naturel des substances est de s'élever vers le lieu de leur origine ; & celui des excréments de s’affaisser & rabattre vers le centre.
Or notre restaurateur Jésus-Christ, nous a seulement enseigné deux moyens de régénération, l’un par l’eau du baptême, l’autre par le feu du Saint Esprit. L’eau est celle qui lave les taches, le feu est celui qui consomme & sépare toutes impuretés d’avec la pure essence. Qu’en tout corps il y a deux parties, l'une est l’excrément, & l'autre est la substance. L'une qui est essentielle, l'autre qui est accidentelle. Ce qui était plus inné & subtil choisit le haut pour son siège, & ce qui était grossier & massif, le bas.
Et parce que la vertu naturelle de la chaleur est de séparer. Laquelle séparation, qu'on peut nommer purgative ne prenant ni ne retenant rien de cette terre, mais s'en aidant seulement à son soutien. Laquelle n'a servi dès le commencement sinon d’un réceptacle & magasin des influences célestes ; ou pour mieux dire qu'un vaisseau ou cette matière spirituelle fait les opérations.
Ce Mercure ou suprême universel, est donc la première semence de tous les métaux. Dès le commencement, Dame Nature a établi cette Loi que le Soleil échauffât et nourrît perpétuellement la matière ; afin que sa vertu triplement animale, végétale et minérale, fût incessamment tournée et portée à l’effet : et c’est pourquoi Hermès écrit que le Soleil est son père.
• La Lune est mère de l’Esprit du monde et de la matière universelle. La racine de l’Esprit du monde est en l’air (arbre inversé).
• La Terre nourrit cet Esprit universel. Cet Esprit est cause de perfection en tout. Il prend corps, & il se corporifie, puis il se convertit en cette terre et sa vertu demeure entière. La terre nommée Mère commune, engrossie par les cieux et les autres Eléments, produit en son sein toutes choses. Or d’elle, on arrache cet Esprit, on le lave, on le sépare tant que l’on voudra ; si on laisse cette terre ainsi dépouillée quelque temps à l’air, elle sera engrossie et imprégnée comme devant par les vertus et forces du ciel, produisant derechef certaines pierres cristallines, et reluisantes étincelles : et cet Esprit que l’on pensera être du tout séparé, regermera toujours.
Le Mercure est peint avec des ailes en plusieurs endroits, pour montrer qu’il est fuyant & volatil. Sa tête est couverte d’un chapeau, pour les mêmes raisons que j'ai naguère alléguées en parlant de Saturne. Il porte un caducée & verge fatale entortillée de serpents, tant pour signifier sa vertu rénovatrice, que pour ce que j’ai dit du serpent de Saturne. Avec laquelle verge il ouvre le Ciel & la Terre ; & donne la mort & la vie. Or cette verge représente la puissante Nature, par laquelle montant au Ciel & descendant aux enfers, c'est à dire en la terre, il acquiert les vertus des choses supérieures & inférieures.
La mythologie explique ces choses :
Médée apprit à Jason deux choses : conquérir la Toison d'or, qui est l’art destiné aux transmutations métalliques avec les choses minérales. La seconde la restauration des corps débilités par les maladies. La navigation des Argonautes est la pénible recherche & douteuse expérience des choses. Les taureaux monstrueux, sont les fourneaux où se doivent faire les opérations. Ils jettent le feu par les yeux & la gorge, des soupiraux par lesquels sont réglés les degrés de la chaleur, & le feu préservé d’étouffement.
Ce dragon toujours y veillant est ce Mercure général que Cadmus sut autrefois tuer, c’est à dire fixer.
Le champ de Mars où il fallait semer les dents du serpent martial n'est autre chose que le vaisseau dans lequel s'élèvent ces soldats armés de lances aiguës. Lequel vaisseau ne doit point être en cet endroit un alambic de verre mais une forme de Cabacet étroit en bas & s'élargissant fort par le haut. Et faut qu'il soit de bonne terre bien cuite & non de fer ou de verre. Au fond duquel s'élèvera un camp armé & hérissé de lances, qui semblent horriblement irritées, se couche l'une contre l'autre pour combattre ainsi qu'en plein champ de bataille. Endormir le dragon en le noyant dans les eaux Stigiennes, c'est à dire, en le redissolvant & refixant avec son esprit. Rajeunir son père Aeson c’était la fermentation & conjonction du beurre du Soleil avec la pâte de ce Mercure préparé.
Puis il faut séparer le feu d’avec la terre ; le subtil d’avec l’épais, monter l’esprit au ciel & le descendre en terre.
3. Modus operandi :
Chaleur et humeur sont les deux clefs de toute génération : la chaleur faisant l’office de masse (mâle), et l’humeur celui de femelle. Par l’action du chaud sur l’humide se fait premièrement la corruption ; qui est suivie par la génération. Le Soleil est coutumièrement appelé seigneur de vie et génération, mais l’humidité que l’on appelle radicale est fomentée par l’influence Lunaire, que toutes choses reçoivent et sentent, étant altérées et changées par les mouvements de cet astre, car la chaleur du Soleil et l’humidité de la Lune engendrent toutes choses. La corruption est le changement et le passage de forme en forme. Elle ne peut arriver sans le moyen de la putréfaction, qui est le vrai chemin de la génération, laquelle est procurée et avancée par certain Mercure ou argent-vif, comme porteur et conducteur spécial de la vertu végétative.
Comment l’Esprit du monde prend corps, & comment il se corporifie ?
La corporification ne se peut faire sans coagulation nécessairement procurée par la siccité du feu ou de la chaleur.
Ce feu donc, duquel le propre est de voler en haut à cause de sa vive légèreté, & de rendre visibles les choses inconnues, prend nécessairement la source de son mouvement & action d'en bas, c'est-à-dire du centre du monde, où nous avons ci-devant logé le vieux Démogorgon pro géniteur de toutes choses.
-
Le potentiel germinatif :
Démogorgon, que les anciens Poètes très diligents inquisiteurs des secrets naturels, ont ingénieusement dépeint revêtu d’une cape verte, enveloppée d’une rouille ferrugineuse, couverte d’obscures ténèbres. Il dispense des formes spécifiques par le moyen de son Iliaste (Iliaste est le pourvoyeur qui fournit les matières pour les générations), et excitateur de la chaleur vitale, par son Archée (Archée est le feu ou chaleur naturelle qui digère et agit). Demogorgon que l’on dit habiter au centre de la terre, couvert d’une chape verte & ferrugineuse n’est autre chose que l’Esprit universel, Pan ou Saturne. Il a les cheveux & la barbe blanche. Il est sordide & mal propre de lui-même, à cause de la terrestre immondicité qui se joint à lui, pleine d'adustion sulfurée & corrompante. Sa tête est couverte. C'est à dire que le chef de sa perfection est caché sous le voile de son impureté, qui le rend inconnu de plusieurs, joint à la difficulté de son obscure recherche. Sa faux, est la mordante ponticité dont il tranche & dévore tout. Et le serpent qui mord sa queue, est sa vertu & nature régénérante, par laquelle il se réengendre lui-même ainsi que l'on dit du Phénix à cause de quoi on lui donne quelquefois ce nom.
La spongiosité de la terre est pleine de cette vapeur spiritueuse, qui par la vertu de la chaleur innée, acquiert une qualité sèche, accompagnée d’une humeur secrète, par laquelle elle se condense & coagule en corps spécifique. Et comme cette nature humide desséchée a été premièrement eau, il faut aussi la réduire en eau, par l’eau, qui est le seul moyen pour liquéfier les choses sèches.
Cette corruption qu’ils engendrent, il en provient encore deux inconvénients : l’un est l’empêchement de la pénétration, l’autre celui de la fixation qui sont les deux actions plus nécessaires à la conservation de la vie.
-
Correspondance médicale :
Tout vrai médicament doit avoir deux propriétés pénétrer jusqu’au centre de la santé, & conserver ce centre, en le dilatant & le ramenant par tout le corps.
Le vrai médecin doit purger les malades de leurs impuretés par la destruction & séparation de l’impur nuisible, & la restauration du pur qui était suffoqué par les immondices. Les Philosophes se sont prudemment avisés de séparer du tout cette substance d'avec la masse corrompante, & après cette séparation la mener par les sentiers de la Nature, qui sont les digestions & sublimations, au plus haut degré de pureté, leur acquérant une nouvelle forme par un second engendrement, de manière qu’ils ont ôté aux choses toute leur première Nature, qualité & propriété.
La régénération est donc le premier fruit que produit séparation. Car la séparation est le commencement de toutes choses. Rien ne se dissout que les sels. Plus il est brûlé, & plus il acquiert de facilité à se dissoudre, pourvu qu'il ne soit arrivé jusqu’à la vitrification. S’il advient qu’un corps se pourrisse, qu'en restera il sinon une poudre cendreuse qui recèle un sel précieux ? Or le feu seul, possède cette vertu séparative, l'esprit divin, la première opération que fît le feu, à savoir de faire apparaître l’aride, ce sel qui est vraiment terre retient des excréments.
-
La séparation :
La séparation du feu d’avec la terre, du subtil d’avec l’épais, en général n’est autre chose que division & distinction des choses dissemblables.
Il existe deux sortes ou espèces de séparations.
La première sera des choses simplement différentes & non contraires, bois d'avec l'écorce, feuilles d’avec le fruit simplement appelée distinction. Elle se fait par distinction & ornement. Elle appartient à la seule nature & non à l'art.
La seconde espèce de séparation est le déliement des choses totalement étranges, contraires & superflues comme l'impur d'avec le pur. Leur assemblement & mélange cause par leur diversité la destruction, la division ou retranchement.
Elle se fait par division ou retranchements des parties par le feu & l’eau. Car la nature comme pieuse mère & soigneuse conservatrice de l'œuvre de ses mains, a fait armer en leur faveur deux puissants & subtils champions pour rabattre l’orgueil de ces insolents adversaires & les chasser hors de leur forteresse. C'est le feu pour l’un, exterminateur de cette adustion soufreuse & l'eau pour l'autre, qui sépare & emporte cette terrestre féculence. Or comme la nature est ingénieuse & subtile en toutes ses opérations, elle a laissé l'art doué de pareille subtilité & industrie. Car il n’y a que ces deux voies pour parvenir aux séparations. Donc toutes ces choses se font par le feu, comme la calcination, la sublimation, & la descension ou par l'eau, comme la distillation & la dissolution.
La nature du feu est de consommer & détruire tout ce qui est brûlable. Le feu dévore tout ce qui est volatil & de qualité aérée, parce que c’est sa propre pâture. Il faut le conduire de sorte que dans la destruction de cette substance qui est pure en son centre, il brûle & sépare tous excréments, jusqu’à ce qu'ayant atteint une très grande pureté, il aperçoive que ce feu n'ait plus de puissance destructive, mais plutôt une action propre à la conserver, l’exalter, & y introduire teinture & qualité pareille à la sienne. Convertissant enfin toute cette substance très monde en sa nature propre. Il reste après leur brûlement une cendre que le feu ne peut dévorer. Il a sagement conclu qu'en cette cendre restée, il y avait quelque trésor caché, non sujet à la rigueur des flammes du sel, vainqueur du feu, comme un pur.
Ce sel est donc la dernière matière qui demeure des corps, & non la cendre de laquelle il est extrait en dernier ressort, & duquel, ensuite, on ne peut plus rien tirer. Car s'il se convertit en eau par l'humidité, cette eau se recongèle en sel par la chaleur. D'où l’on tire la conséquence que telle eau était le vrai Mercure.
C’est la dernière opération du feu que de faire du sel & le sel n’est autre chose qu’une eau sèche, qui acquiert & conserve son humeur & sa siccité par le feu, qui nécessairement se trouve de nature pareille.
La calcination a été inventée pour les matières dures & rebelles à cause de leur continuité & forte composition, qu’il les empêche de recevoir facilement la séparation de leurs excréments sans être divisés par leurs moindres parties. Et de celle-ci proviennent quatre utilités qui sont :
-
Le brûlement du soufre impur & fétide,
-
La séparation plus aisée de la terrestreité superflue, & étrange,
-
La fixation du soufre interne,
-
La dissolution plus prompte. Car le naturel du feu est de consommer les parties adustibles qui ne sont de l’essence de la substance, de faciliter la division & le rejet des excréments terrestres, de fixer & affermir le soufre radical & de multiplier le sel dans les corps, lequel seul peut après recevoir la dissolution par l'eau. L’intention ou but de la calcination n’étant autre que de tirer les sels de toutes choses.
La sublimation a été trouvée car la calcination ne peut s’accomplir sans extrême violence de feu, qui élèverait le pur avec les fèces sans aucun avancement de séparation ni purification. Sublimer est la plus sûre pour les choses qui ont leurs fèces capables de s’arrêter d'elles-mêmes.
La descension se pratique pour deux utilités : l’une afin de tirer l’huile des végétaux, sans les brûler, l’autre, pour mondifier les corps fusibles avant qu'ils soient rendus fuyants.
La réitération des calcinations outre les choses prédites arrive deux biens : l'un, que la chose calcinée acquiert par l’accoutumance du feu cette subtilité & permanence aux médicaments desquelles j’ai déjà parlé ; L'autre, que ce qui est souvent dissout acquiert pénétration.
Et celle de l'eau est de laver & nettoyer la substance des ordures qui la souillent. L'eau divise tout ce qui est terrestre & grossier. Deux sortes d’eau, à savoir l’eau élévatrice, & l'eau congélative.
Le mal à se convertir & retourner, est noire de son naturel, ainsi que le feu est clair & candide du fient. La terre donc de son côté comme épaisse & ténébreuse, donne la noirceur & l'adustion du soufre comme fuligineux & fumeux obscurcit pareillement.
Toute amertume qui vient du ciel, à qui on donne communément l’épithète d’amer, recèle en son profond une douceur qui ne peut être découverte par les simples infusions, mais par le feu, avec ingénieux artifice. Toute saveur est causée par le sel, & plus il y a de sel, plus il y a de saveur.
La distillation, se fait par l'alambic. Je la mets au rang des sublimations car elle se fait par l'élévation & non par le lavement.
La dissolution est faite par une chaleur humide & modérée, comme celle du fient de cheval (40°), du bain-marie, de la vapeur de l'eau bouillante, ou par l’infusion dans l’eau ou bien par inhumation en lieux humides. Elle réduira en eau les choses calcinées, afin que par cette liquéfaction les terres en filtrant demeurent affaissées au fond du vaisseau. La réitération de cette pratique est très subtile & nécessaire, presque en toutes choses.
4. Le Mercure exalté
L’exaltation du Mercure ou esprit universel, après le premier degré qui se fait en sa préparation par la séparation, tout ce qui reste en lui de corporel & spirituel est rendu volatil, parce que la vertu élevante surmonte encore la vertu fixante. Toutefois à la fin, le fixe retient avec soi le volatil par l'action de la chaleur aidante, qui augmentant les forces des deux plus nobles éléments, tous les végétables ne cessent de croître & monter en l’air par la force de cet esprit volatil.
C’est l'esprit qui colore par le moyen du feu. La coloration ne se ferait jamais si la séparation & purification n'avait précédé & donné lieu à la fixation qui est l'extrême & dernier but où l’art aspire. D'où nous remarquons quelle se fait pour deux fins principales : l'une pour perpétuer la teinture, l'autre pour séparer & tirer du Mercure le soufre volatil & brûlable qui est en son centre & qui n’en voudrait partir s'il n’était importuné par la longue action du feu continuel, qui doit être réglé, de peur que la précipitation violente fasse élever dès le commencement le pur esprit du Mercure non encore affermi. Si le vol est bas, l'humidité des ondes appesantira ses ailes & s'il est hautin, le feu les brûlera tel Icare.
Renforcer ses ailes par dissolution réitérées. Les réitérées solutions & fixations lui auront donné une force de pénétrer les corps, dans lesquels autrement il n’aurait pu entrer.
5. Le Soufre
Il existe trois soufres. Deux sont séparable, à savoir l'externe qui se perd par la calcination & dissolution, & l'interne qui disparaît par la seule décoction. Mais le tiers est celui que l'on appelle fixe : qui est proprement le vrai soufre de Nature & le propre sujet de la substance, auquel les Philosophes ont donné le nom d’agent, ou grain fixe ou élément du feu, en leur compost physique.
NB : Et ne veux toutefois entendre qu'il faille prendre deux choses ou matières diverses & séparées, à savoir l’une agente, & l'autre patiente, mais bien seulement une qui ait les deux vertus ensemble de vivifier & d'être vivifiée. Quant à la vivification active j’en ai déjà suffisamment parlé : mais quant à la passive je dis qu'il faut que tout principe ait son origine en lui-même, car s’il naissait d'ailleurs il ne serait plus principe.
L’interne est plus uni & enraciné dans la substance, & partant ne déloge qu’avec plus grande violence & continuation de feu. C’est pourquoi avant son départ, il prend toutes couleurs, commençant par la noirceur, qui est la première marque de terrestréité, d'adustion, & corruption & l’avant courrière de putréfaction & mortification. Puis traversant par les autres moyennes arrive peu à peu à la blancheur, qui est la couleur de l'air, d'où elle monte à la couleur ignée, qui est la rougeur, en laquelle se termine la puissance de l'art, & l'empire du feu. Au-delà, il n'y a plus de progression tel Prothée. Aussitôt que la blancheur se montre, aussitôt apparaît le soufre de Nature. Sans autre aide que du feu continu & accru par degrés, qui a fait dire à quelques sages que leur pierre au blanc était un anneau d'or couvert d'argent.
6. De la montée de l’esprit au ciel & de sa descente en terre.
Le but de la fixation tant naturelle qu'artificielle est la perpétuation & conservation, qui se font par le moyen de la teinture que le Mercure acquiert par cette fixation. L’or n'est qu'un acheminement à la rougeur. Ce métal ne leur peut de soi départir perfection. La teinture est donc, à proprement parler la pure substance des choses & le corps n’est que l’excrément. La teinture est le but de la fixation l'accomplissement de toute l'œuvre. Ce n’est rien d’autre que de conserver par prudence les choses légères & fugitives & patiemment les accoutumer au feu jusqu’à ce qu’elles le puissent souffrir très violent.
Jean de la Fontaine :
Aucuns disent que feu n’engendre
De son naturel sors que cendre :
Mais leur révérence sauvée
Nature est dans le feu antée :
Et si prouver je le voulais
Le Sel à témoin je prendrai.
El Desdichado, Gérard de Nerval
Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…
Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Voici l’histoire malheureuse d’Alphonse I er de la Cerda, petit-fils de St Louis, cousin de Philippe le Bel. Le déshérité, spolié du trône de Castille à la suite du décès de son père Ferdinand de la Cerda, prince héritier de Castille et Léon. Il lui fut offert comme à Esaü, une compensation symbolique qui disparut mystérieusement dans le Razès d’après Paul Rouelle.
La Vierge des Litanies de Bar le duc
Sur un ciel d’azur en gloire, belle, fière, grave dans sa raideur, une robe plate à corsage dont la guimpe est fermée sur la poitrine par un collier : Marie. Sa jupe est en étoffe de brocart, ornée d’un large galon broché d’or, une grande chaîne à maillons de gourmette au cou. ». Elle est entourée de quinze phylactères et de quatorze sculptures. Le phylactère situé à gauche de sa tête semble lui être destiné.
Parmi des nuages bleuâtres, Dieu le père trône en chef du tableau, un globe dans la main gauche. Il surplombe un phylactère où est inscrit : « tota pulchra es amica mea, et macula non est in te », c’est-à-dire : « tu es belle mon amie et rien en toi n’est souillé ». Quatre anges entourent le Père tandis que quatre autres, musiciens, se répartissent au-dessus et au-dessous du phylactère principal.
L’un joue de la flûte, l’autre d’un orgue portatif, le troisième joue d’un hautbois ancien, encore appelé chalémie, le quatrième joue d’une sorte de cor qui ressemble au Algaita oriental.
A droite de la Vierge et de haut en bas, nous devinons :
-
le soleil,
-
la lune,
-
une porte à la herse en partie relevée,
-
Sur la marge gauche se dresse un arbre,
-
un arbuste,
-
un fruit,
-
une hampe fleurie,
-
un jardin clos de claires-voies.
A la gauche de Notre Dame, un lis émerge de la tour d’un château, la marge droite est occupée par un arbre. Près de la Vierge se trouve un genre de « plat » chargé d’une sorte de miche. Enfin une fontaine puis une forteresse.
En prêtant attention, nous observons que la nuée céleste descend le long des deux bords du tableau, enveloppant ainsi toute la composition. La Vierge, quant à elle, semble s’élever en lévitation. Il s’agit d’une représentation de l’Assomption de la Vierge.
Les inscriptions sont en langue ancienne. Les caractères sont des minuscules gothiques de type textura, en vogue aux XIIème et XIIIème siècles.
De plus, « le copiste » ajouta des abréviations rendant la lecture plus ardue : sur le phylactère de la forteresse : une sorte de soleil ; sur le phylactère de la hampe fleurie : un signe ressemblant à un « α » ayant subi une rotation vers la droite de 90°…
La Forteresse est liée au message « CIVITAS DEI », cité de Dieu. Ps 87v3
Le plat porte l’annotation : « SPECULUM SINE MACULA », « miroir sans tache » Sa 7v26.
Le jardin clos porte la mention « ORTUS CONCLUSUS » cant 4v12.
Sur le phylactère de la fontaine, nous lisons « FONS*ORTORUM » cant 4v12, la fontaine du jardin.
Le puits, « PUTEUS AQUARIUM VIVENTIUM » cant 4v15, puits d’eau vive.
La hampe fleurie qui pousse à l’angle du jardin est bien énigmatique. Nous distinguons facilement des fleurs sur le haut de la sculpture, mais en prêtant bien attention, on se rend compte que l’efflorescence émerge d’un surgeon de la taille d’un arbrisseau, « VIRGA JESSE FLORUIT » Is 11v1, rameau de Jesse en fleurs.
Sur le phylactère qui descend de l’arbre du montant gauche, nous lisons « PLANTATIO ROSAE » Ecc 24v14, plant de roses.
L’arbuste situé sous la porte est tout aussi énigmatique. Son tronc est tourmenté. Il semble symboliser un arbre ou un arbuste du Moyen-Orient. Son feuillage est amassé en « grappe ». La vigne pourrait être une hypothèse acceptable d’autant plus que cette plante symbolise l’œuvre. Mais cette hypothèse est infirmée, par la force du tronc et par la forme du feuillage, la contorsion du tronc fait plutôt penser à un arbre du genre chêne Kermès ou chêne liège, très répandus sur le pourtour méditerranéen. Il ne peut pas s’agir d’un olivier car les feuilles sont trop grosses.
Que dit le phylactère ? L’inscription est endommagée mais il est possible de déchiffrer le premier mot : « CEDRUS EXALTATA » Ecc 24v13, cèdre glorieux.
L’image au-dessus de notre arbre ne prête pas à confusion. Il s’agit d’une porte fortifiée. Sa herse est en partie relevée. Le phylactère est cassé mais il y a fort à parier qu’il portait la mention « PORTA COELI » Gen 28v17: porte du ciel.
Les luminaires sont également faciles à reconnaître. Le phylactère de la lune est cassé à moitié. Par chance il nous révèle le début de la sentence, « PULCRA UT LUNA » Cant 6v10, pure comme la lune.
L’astre qui se trouve au-dessus de la lune évoque le soleil, car la lune n’est admirable que grâce à l’emprunt des rayons du soleil. De plus le deuxième mot de l’inscription est « SOL ». La sentence complète semble être : « ELECTA UT SOL » cant 6v10, dans le sens de resplendissant comme le soleil.
Le phylactère réservé à la Vierge « STELLA MARIS » Ecc 50v6, l’étoile du matin, le guide de l’œuvre.
L’image suivante est un lys. L’inscription du phylactère est quasiment impossible à déchiffrer. Quelques lettres sont lisibles. On semble lire « SICUT LILIUM INTERSPINAS» cant 2v2, comme le lys parmi les épines du vallon. Dans l’Antiquité, le lys était le symbole de la triste condition humaine : naître, vivre, mourir inéluctablement comme cette fleur éphémère.
Vient ensuite une représentation de la Tour de David. Le phylactère dit : « TURRIS DAVIDICA PROPUGNACULIS », cant 4v4, avec le sens d’imprenable, véritable rempart de la foi.
Enfin l’arbre du montant droit nous présente des branches aux petites feuilles à implantation symétrique. La taille des feuilles peut nous faire penser à de l’olivier ou du grenadier. Leur finesse pourrait évoquer certains palmiers. L’olivier est un arbre essentiel dans le monde méditerranéen. Il fournit des fruits, de l’huile et du bois de grande qualité servant à la confection de nombreux ustensiles nécessaires à la vie de tous les jours. Ses rameaux servaient à confectionner des couronnes.
Il est un des symboles de la paix. La colombe de Noé ne revient-elle pas avec un rameau d’olivier dans le bec, signe de la fin du déluge et de la concorde retrouvée avec Dieu ? L’huile d’olive servait, de plus, à l’onction des rois, dont le premier est le Messie.
L’acacia est une piste possible. C’est arbre à épines qui fait écho au phylactère de l’arbre gauche avec ses épines. L’acacia fournit ce bois noble avec lequel est fabriquée l’arche d’alliance. Une épaisseur de bois plaqué de deux feuilles d’or réalisait ainsi le premier condensateur de l’humanité !
Le grenadier est évoqué dans le cantique. Son fruit la grenade du genre « MALUM » est associé au Malin, LUCIFER, le premier bannit, mais c’est aussi un porteur de lumière. Lucifer est souvent associé à l’étoile du matin. La grenade est le symbole de la fécondité car elle abrite de nombreux pépins, mais ceux-ci vouaient aux Enfers ceux qui les mangeaient (voir le mythe de Perséphone). Elle est aussi le symbole d’Héra qui protège le navire ARGOS en route vers la toison d’or. Quant au palmier, une homonymie entre les mots grecs « PHENIX » et « PHOINIX » a fait de cet arbre le symbole de l’animal fabuleux. Le héron pourpre d’Ethiopie est l’oiseau qui a inspiré le mythe du phénix car il disparaît avec l’arrivée des ténèbres pour réapparaître à l’aurore. Il symbolise la résurrection du Christ. Marie prise par les douleurs de l’accouchement dans la maison de Zacharie va apaiser ses contractions en se couchant sous un palmier, l’arbre des justes. Un auteur arabe, Kassaeus, narre en ces termes les circonstances de l’accouchement de Marie, repris par l’Evangile de l’enfance :
« Elle sortit au milieu de la nuit de la maison de Zacharie. Elle sortit de Jérusalem et elle vit un palmier desséché et lorsque Marie se fut assise au pied de cet arbre, aussitôt il refleurit et se couvrit de feuilles et de verdure… et Dieu fit surgir à côté une source d’eau vive, et lorsque les douleurs de l’enfantement tourmentaient Marie, elle serrait le palmier de ses mains. ». Le phylactère porte l’inscription « OLIVIA SPECIOSA » Ecc24v14, olivier magnifique.
Extrait des notes d’art et d’archéologie, M.L.Maxe-Werly : l’iconographie de l’immaculée conception de la Ste Vierge depuis le milieu du XV ème siècle jusqu’à la fin du XVI ème. 1903. Chez F.Ducloz. Montiers, imprimeur.






















La connaissance ne se transmet pas,
elle se vit.
Retourner à l'accueil.