Avant-Propos

 

            Je ne vais pas me mentir.

 

            Je me suis intéressé à l’énigme de Rennes le château après avoir lu le « Code Vinci ».

 

            Je ne suis pas particulièrement friand de best-seller, mais le personnage du Vinci m'a toujours passionné. J'affectionne l'éclectisme du Maître, son génie et lui pardonne volontiers ses frasques, communes pour cette époque.

 

Paradoxalement, c'est la fin du roman qui avait retenu mon attention.

            J'organisai bien vite un séjour en Ecosse avec un passage obligé par la "Rosslyn Chapel".

 

            Malheureusement, cette visite me déplu particulièrement. Les Anglo-Saxons ont un rapport bizarre avec la religion catholique et ses lieux de culte. Ils les transforment volontiers en échoppes voir même en pub ! Tel le Royal Mile Market d'Edimbourg. Et la Chapelle n'échappait pas à la règle. Je ressentais la désacralisation du lieu et même en ne pratiquant pas la religion où je fus baptisé, ce sentiment me perturba.

 

            Je me rappelai alors du scénario et me remémorai ce passage du livre où il est question d'un curé du sud de la France ayant fait fortune de façon inexpliquée.

            J’aime les énigmes.

 

Je me suis passionné, un temps, pour la quête de la « Chouette d’or ». Jusqu’au jour où j’appris que le concepteur de ce jeu, Régis H, alias Max V, avait déterré la contremarque pour couper la piste, dans le but de rembourser des créanciers un peu trop pressants !

 

Mais cette nouvelle quête avait des relents d’authenticité.

Je commençai à compulser les publications disponibles facilement, ne pouvant faire mieux car j'habite à plus de mille kilomètres de là !

 

Nous avons visionné, mon épouse et moi, le film de l’INREES tourné par Georges Combe : Rennes le château, du trésor au vertige.

 

            J’ai chevauché la Toile en passionné, affranchi de tout jugement de valeur à l’égard de la démarche des autres chercheurs. J'ai dévoré les archives de J P Garcia, les révélations de P Silvain, puis d'autres* (Templarii3m, Arcadya681, le coin de l'énigme...). J'achetai de nombreux livres et compris bien vite l'aspect "millefeuilles" de cette énigme. Plus je croyais saisir un bout de l'écheveau, plus il m'échappait. Alors j'organisai un premier voyage, puis un second. Entre temps, je rentrais avec des informations de premières mains, glanées auprès d’une guide touristique érudite (S.B.) et de témoignages authentiques relayés par les productions Debowska.

 

            Les lectures d'auteurs de la première heure (JP Garcia, Franck Daffos, D H De Thury, C Doumergue, Jean Marie Villette, Thierry Garnier mais aussi Michel Lamy, Patrick Ferté, Adolphe Landspurg, Emmanuel Cruvelier, Arnaud Bren et j'en passe, sans oublier l'inénarrable Gérard de Sède) me permirent de saisir toute la profondeur d'une affaire qui met en scène des religieux, bien sûr, soldats, prêtres, Cardinaux, Evêques, Papes, de divers ordres :  Templiers, Compagnie de Jésus, congrégation de la Mission, Compagnie du Saint Sacrement...; mais aussi des Rois et leurs Conseils, des scientifiques, des écrivains, des peintres, la liste est interminable et c'est ce qui fait de cette affaire, une occupation vampirisante !

 

            Elle évoque des trésors de diverses natures, spirituels, sacrés, numéraires bien sûr (pas de vraies chasses sans quelques coffres à la clé), mais aussi généalogiques, scientifiques, artistiques.

 

Je retrouvais mon âme d'enfant, tous les ingrédients étaient réunis. Une énigme, des pièces à conviction, des faits à assembler, des pièges à déjouer. Faire preuve de "Sçavoir", être capable "d'Angler", être candide mais pas trop, vérifier les thèses les plus alambiquées et débusquer les "petits arrangements" géométriques et historiques. Sans jeter le bébé avec l'eau du bain.

 

Chaque chercheur qui publie, à mon sens, est sincère. Et même si les "traceurs de traits" sont décriés par les puristes, la projection graphique reste un geste incontournable et il est bon de comprendre les raisons de tout un chacun.

 

Ma démarche est œcuménique. Je fuis comme la peste les querelles intestines des chercheurs aigris.

 

Elle aboutit, grâce à ces précieuses lectures, à la compréhension du mode de fonctionnement de la VLC, à l’extraction des schémas directeurs qui permettent d’articuler les différentes pièces à conviction du mystère, à la vérification sur carte (Boudet et IGN) et enfin à la vérification sur site. Un voyage orienté qui donne encore plus de relief à des paysages déjà magnifiques.

 

Je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit.

 

Du reste, prouver, est-ce convaincre ?

 

J’apporte ma pierre à l’édifice, armé du bagage qui est le mien : physiologiste, passionné d’Alchimie dévorant de « Sçavoirs ». Je suis fier d'exercer mon activité professionnelle en tant que généraliste urgentiste. De ce fait, je suis habitué à aller à l'essentiel. Je ne suis pas un "phraseur" et prie ma lectrice ou mon lecteur de m'en excuser. Mon propos peut paraître parfois aride, mais j'ai trop souvent erré dans des textes alchimiques abscons pour ne pas avoir envie de faire subir la même chose à d'autres.

 

Libre à eux de me suivre.